Dans le cadre des négociations annuelles sur les salaires, les travailleurs de cette entreprise de 300 salariés de la métallurgie angevine travaillant pour l'Aéronautique se sont mis en grève pour défendre les 80 euros d'augmentation revendiqués par la CGT.

Vendredi 18 janvier, les délégués CGT, CFDT et CGC informaient les salariés en débrayage des dernières propositions de la direction : 2,6 % d'augmentation générale et 0,5 % d'augmentation individuelle. Cette proposition était rejetée de suite par les 180 grévistes réunis en assemblée générale (ouvriers, techniciens et cadres). Alors que la direction avoue 7 millions d'euros de bénéfices pour 2007, alors que beaucoup de salaires avoisinent le smic, il semblait inacceptable d'en rester là. Lundi 21 janvier, les salariés décidaient de bloquer l'entrée de l'usine pendant deux heures le matin. La direction venue discuter avec les grévistes ne proposait rien de mieux.

Le lendemain lors d'une nouvelle réunion, les salariés décidaient donc de bloquer l'accès à l'entreprise pour les livraisons.

Mercredi 13 janvier, voyant le mouvement s'installer, la direction proposait une nouvelle rencontre, à condition que le piquet de grève soit levé. Les grévistes refusaient et commençaient alors à préparer les braises pour les grillades du déjeuner. Finalement, c'est le directeur qui devait revenir sur sa position et accepter une augmentation de 60 euros pour tous. Le piquet a alors été levé sous les applaudissements. Au-delà du résultat, jugé comme satisfaisant par une majorité, le fait d'avoir aussi tenu tête ensemble à la direction a été l'occasion de renouer avec la lutte collective ; et c'est donc un espoir et un encouragement pour la suite.