Les écoliers du primaire feront tous une heure de sport en plus par semaine, dès la rentrée de septembre, avait annoncé Darcos lors de sa conférence de rentrée. Les horaires de l'enseignement sportif devaient donc passer de trois à quatre heures hebdomadaires, en attendant d'être doublées.

Or, alors que l'on approche de la moitié de l'année scolaire, rien n'a changé, et pour cause. Car, pour arriver même à cet objectif limité, il faut des moyens supplémentaires, et pas seulement en enseignants. Dans beaucoup d'écoles primaires de villages ou de petites agglomérations, les cours de récréation sont bien souvent inadaptées à la pratique du sport : trop petites, sol en pente, arbres, etc., et les préaux n'offrent pas non plus suffisamment de place. Dans les villes plus grandes où il existe des équipements collectifs, ceux-ci sont déjà insuffisants pour permettre d'assurer toutes les heures d'éducation physique et sportive (EPS) que les élèves devraient faire. En outre, l'occupation des gymnases ou des piscines, répartie entre tous les établissements de la localité, primaires comme secondaires, a été établie bien avant la rentrée, et non sans mal vu la pénurie.

Aucun équipement nouveau n'a été construit pour permettre aux élèves une plus grande pratique du sport ; les enseignants du primaire n'ont reçu aucune formation supplémentaire et les postes de professeurs d'EPS sont en baisse, plus encore que ceux des autres disciplines. Alors le sport, à l'école, il consiste plutôt à savoir quand et comment les élèves vont pouvoir en faire !