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Leur société
Pouvoir d'achat : La riposte est nécessaire
Plusieurs actions syndicales ont été annoncées dans les semaines à venir concernant la question du pouvoir d'achat.
La hausse des prix de l'essence, des loyers et de l'ensemble des biens de consommation remet en effet au premier plan la question du pouvoir d'achat et des salaires.
Les déclarations de Sarkozy, qui après avoir distribué près de 15 milliards d'euros d'avantages fiscaux supplémentaires aux plus riches prétend que les caisses sont vides, ont de quoi choquer, et elles choquent les milieux populaires.
Le bavardage sur le " travailler plus pour gagner plus " n'a pas attendu six mois pour montrer qu'il n'était rien d'autre qu'un slogan cynique et réactionnaire.
Alors que faire ? Les travailleurs n'ont aucune raison de se laisser endormir par la propagande gouvernementale. Les caisses de l'État ne sont pas vides et celles du patronat encore moins car, si les prix augmentent mais pas les salaires, la différence va bien quelque part.
Il suffit d'observer pour 2007 les bénéfices de Total et l'augmentation des recettes de la TVA sur l'essence pour voir que la flambée du prix du pétrole n'a pas fait que des malheureux.
Alors, oui, il faut imposer au patronat de rogner sur ses bénéfices pour augmenter les salaires dans le privé comme dans le public.
Les syndicats de fonctionnaires appellent le 24 janvier à une grève de 24 heures sur la question des salaires. Le ministre du Budget, Eric Woerth, n'a effectivement annoncé aucune revalorisation du point d'indice.
Par ailleurs, la CGT a appelé les autres syndicats à " construire une mobilisation interprofessionnelle " début février pour obtenir " la revalorisation des salaires et des pensions ".
Il faut ajouter que, le 22 janvier, les travailleurs des transports et de l'énergie sont appelés à une grève nationale concernant les réformes des retraites et le fret.
On peut regretter la dispersion de ces appels, qui n'est sans doute justement pas la meilleure façon de " construire le mouvement interprofessionnel ".
Mais c'est en s'en saisissant et en participant de la façon la plus large à ces journées que les travailleurs montreront qu'ils souhaitent une véritable offensive, seule capable d'inspirer une crainte salutaire au patronat et de stopper la chute du niveau de vie des familles ouvrières.