Papeteries de la Seine - Nanterre (92) : Grève pour les salaires18/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2059.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Papeteries de la Seine - Nanterre (92) : Grève pour les salaires

Depuis jeudi 10 janvier à 14 heures, les machines étaient stoppées dans cette usine de production de papier pour sacs et de sacs à partir de papier recyclé. 72 ouvriers se sont mis en grève, sur les 116 salariés que compte l'usine. Plus un camion ne sort et les grévistes restent dans l'usine.

Ce qui a déclenché la grève c'est le fait que, depuis la mi-novembre, la direction de l'usine qui appartient au groupe multinational Smurfit-Kappa est informée par les organisations syndicales CGT-CFDT des revendications des travailleurs de l'usine. Avec un chiffre d'affaires supérieur à sept milliards d'euros et plus de 40 000 employés à travers le monde, ce groupe est le leader européen des emballages papier et sa branche papier a fait 10 millions d'euros de bénéfices l'an dernier. Malgré cela la direction n'a pas hésité dans un premier temps à déclarer qu'il n'y aurait plus de prime d'intéressement et pas d'augmentation des salaires. Les organisations syndicales ont répondu qu'elles exigeaient un vrai rattrapage des salaires afin de compenser la baisse du pouvoir d'achat, un vrai treizième mois soit un douzième du salaire annuel net, le paiement du temps d'habillage et la mise en place d'une grille des salaires.

Ce qui a mis le feu aux poudres est aussi le mépris avec lequel la direction traite les salariés et leurs revendications. Dans une usine qui fonctionne 7 jours sur 7, avec des équipes en 5x8, beaucoup d'ouvriers en production ne touchent que 1 100 euros toutes primes comprises, et au bout de vingt-cinq ans d'ancienneté 1 400 euros. Les travailleurs en ont assez de vivre avec des salaires de misère, avec le mépris en prime.

Mercredi 16 janvier, la direction ayant annoncé qu'elle ouvrait des négociations salariales le 23, les grévistes ont voté par 40 voix sur 60 la suspension de leur mouvement, tout en avertissant la direction que, si le 24 il n'y avait rien de concret, la grève reprendrait.

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