Ce sont près de 200 personnes, qui ont manifesté samedi 12 janvier, dans les rues de Noisy-le-Sec.

Les manifestants exigeaient la vérité sur la mort de Reda Semoudi, jeune Algérien de 31 ans habitant le quartier du Londeau, cité pauvre de la ville.

D'après la police, il se serait défenestré de son appartement situé au 9e étage, lors d'une perquisition.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette version pose pas mal d'interrogations. Comment un homme encadré par trois policiers, dans un petit appartement, menottes dans le dos a pu ouvrir une porte-fenêtre, enjamber le garde-corps du balcon et se jeter dans le vide ?

Ses proches veulent savoir ce qui s'est passé !

Arrêté dans la nuit du 7 au 8 janvier à Paris 18e en possession de Subutex, un substitut à l'héroïne, il n'était pas connu des services de police.

Arrivé en France depuis 6 à 7 ans, il vivait sans papiers en attendant d'être régularisé. Sa compagne attendait un enfant de lui. Pour sa famille, ses amis, il n'était pas suicidaire, ni drogué comme la presse le dépeint.

C'est pour avoir des réponses à toutes ces questions que les manifestants ont scandé " Justice et vérité pour Reda " tout le long du trajet.