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Hôpital du Vinatier - Bron (Rhône) : Un militant au tribunal
Marc Auray, militant CGT de l'hôpital psychiatrique du Vinatier, passait au tribunal le 10 janvier, pour l'appel du verdict prononcé à son encontre pour une affaire remontant à 2005. Il avait alors été condamné à 15 jours de prison avec sursis, et 3 700 euros d'amende, pour de prétendues " violences et insultes " à l'égard de deux CRS.
L'incident s'est produit à l'époque où une infirmière et une aide-soignante avaient été tuées à l'hôpital psychiatrique de Pau par un malade en attente de soins. Douste-Blazy, ministre de la Santé d'alors, avait promis un moratoire des fermetures de lits en psychiatrie. Or dans le même temps, à l'hôpital du Vinatier, la direction annonçait la fermeture d'une centaine de lits. Aussi, à l'occasion de la visite du ministre à l'hôpital de Vienne, près de Lyon, des militants de la CGT Santé s'étaient rassemblés pour interpeller Douste-Blazy.
Sous prétexte qu'il ne voulait pas bouger sa voiture sono, Marc Auray avait alors été violemment malmené, menotté et humilié par trois CRS. Une fois relâché, l'affaire aurait pu en rester là, malgré les traces des coups qu'il avait reçus, qu'un médecin a constatées. Mais deux CRS ont porté plainte contre lui pour " violences et insultes " ! Les deux " gaillards " avaient obtenu 15 jours d'arrêt de travail. L'avocat de Marc Auray a d'ailleurs fait remarquer qu'il ne s'agissait même pas d'entorses mais de simples " douleurs articulaires " aux doigts.
Lors du procès en appel, jeudi 10 janvier à Grenoble, il y avait plus de 200 manifestants pour demander la relaxe de Marc Auray, conscients qu'il a été condamné en tant que représentant des travailleurs qui se battent pour défendre la santé publique. Le verdict sera rendu le 7 février.