Avis de tempête sur les prix18/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2059.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Avis de tempête sur les prix

Les prix à la consommation ont flambé en 2007, particulièrement au quatrième trimestre. Les statistiques confirment ce que des millions de personnes ont constaté quotidiennement.

L'Insee vient en effet de rendre publique la progression des prix en décembre 2007, en augmentation de 2,6 % par rapport à décembre 2006. Là aussi, quiconque fait ses courses régulièrement l'aura détecté sans peine, l'alimentation tire les prix vers le haut : +3,1 % en un an, sans même inclure les produits frais. En la matière, ce sont les oeufs qui tiennent la vedette, avec une hausse annuelle de 11,3 % ; la viande et la volaille ne sont pas en reste, pas plus que les produits laitiers, +4 % en décembre, +7 % sur l'année. La hausse du prix des matières premières aurait, de son côté, provoqué l'augmentation du café et des produits à base de chocolat, sans compter celle des produits à base de céréales.

Évidemment, le prix de l'énergie s'est envolé : outre leur impact sur les prix de l'alimentation, les prix des carburants, du diesel, du gaz et du fioul, ont grimpé de 15 à 28 % en un an.

Mais l'année 2008 ne semble pas inverser la tendance et, d'après une étude récente de TNS-Sofres, 87 % des chefs d'entreprises agroalimentaires interrogés comptent répercuter sur leurs tarifs les hausses qu'ils ont subies ces derniers mois. On les croit aisément... Michel-Édouard Leclerc envisage lui-même une hausse de 4 % des produits de grande consommation.

Tous s'accordent donc à prédire une inflation supérieure aux modestes prévisions de la ministre de l'Économie.

La conclusion s'impose, pour tous ceux dont le pouvoir d'achat, bloqué depuis des années, s'est encore dégradé en 2007 et promet de continuer à le faire en 2008 : les profits inouïs accumulés par les entreprises du CAC 40, par les groupes financiers, existent bel et bien. Ils s'enorgueillissent souvent de taux de hausse à deux, voire à trois chiffres. Il faut prendre sur toute cette richesse, car il n'y a aucune raison pour que les salaires, les pensions et retraites, les minima sociaux n'augmentent pas de façon à rattraper largement le retard accumulé. Il est urgent de l'imposer.

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