Alstom - Belfort : Gagner plus sans travailler plus, c'est possible... pour le PDG !18/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2059.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom - Belfort : Gagner plus sans travailler plus, c'est possible... pour le PDG !

Patrick Kron, le PDG d'Alstom, fait partie de cette bande de patrons de grandes entreprises qui accompagnent Sarkozy lors de ses voyages officiels à travers le monde. À chaque fois, de juteux contrats sont signés pour Alstom dont le principal actionnaire est maintenant Martin Bouygues, ami intime de Sarkozy.

Kron profite allègrement de la bonne fortune d'Alstom. En décembre dernier, il a " levé " 100 000 stocks-options qui lui avaient été attribuées au prix de 17,20 euros pièce. Il a réalisé une plus-value de 110 euros par action - un bénéfice de 11 millions d'euros à l'arrivée !

Déjà en 2006 ce PDG s'était augmenté de 37 % mais, pour les salaires de ceux qui, dans les ateliers et les bureaux, produisent les TGV et les centrales électriques, cela a frisé l'invisible en 2007 : à Flo (Ferroviaire), 1,8 % d'augmentation générale avec un talon de 30 euros !

Pour faire face à l'afflux des commandes, à réaliser toujours plus vite, la direction recrute des intérimaires, avec des horaires de nuit, de week-end, des heures supplémentaires, en particulier là où elle a licencié massivement et supprimé des emplois jusqu'en 2005. Cela se traduit aussi par des difficultés, voire l'impossibilité de prendre des congés et RTT.

Mais les embauches d'intérimaires en CDI sont gelées sous le prétexte que dans l'atelier de MSA, où est fabriqué du fil supraconducteur, il est de nouveau question de fermeture. Le fil supraconducteur ne serait pas assez rentable ! Dans un autre secteur de l'usine, Alstom Control System, où sont câblées des armoires pour les centrales, il est prévu de supprimer cette activité. Mais la direction refuse de s'engager à reclasser sur le site, à Belfort, les travailleuses et travailleurs concernés.

Tout augmente à Alstom : le travail, la précarité et les profits... sauf les salaires !

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