Fusions-acquisitions : Nouveau record09/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2058.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fusions-acquisitions : Nouveau record

Année après année, il est un record que le système capitaliste pulvérise allègrement : c'est celui des fusions-acquisitions. Ainsi, en 2007, le montant mondial annuel de ces opérations a dépassé de 24 % le record de l'année précédente, pour s'élever à la somme astronomique de 4 500 milliards de dollars. Un instant freiné par la crise financière qui s'est déclenchée durant l'été aux États-Unis, le mouvement est reparti de plus belle.

Si les fusions-acquisitions connaissent un tel succès (qui dépasse de très loin les progrès de la production elle-même, sans parler des salaires), c'est parce que pour les capitaux, elles sont un moyen privilégié de prospérer dans un contexte de faible croissance économique. Ne pariant pas sur l'expansion du marché, les capitaux s'emploient à se racheter les uns les autres, dans une gigantesque partie de Monopoly. Et comme l'exploitation accrue des salariés du monde entier fait gonfler ces capitaux, les prix des entreprises rachetées flambent. C'est d'ailleurs encore aux salariés que l'on fait payer la note, ces fusions étant le prétexte à des suppressions de postes et à des licenciements.

Au final, les sommes folles consacrées par les entreprises à ces rachats mutuels n'augmentent pas d'un iota la production de marchandises destinées à satisfaire des besoins ni à créer des emplois, bien au contraire ; elles ne servent socialement à rien... si ce n'est à faire émerger des entreprises parasitaires géantes.

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