États-Unis - Primaires : Les candidats tentent d'avoir l'air neuf09/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2058.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis - Primaires : Les candidats tentent d'avoir l'air neuf

Avec le lancement des primaires en ce début janvier, la campagne électorale présidentielle américaine qui doit se conclure le 4 novembre prochain est lancée.

Les électeurs aspirent paraît-il au changement. Et on les comprend ! Les deux mandats de Bush n'ont pu qu'alimenter cette aspiration tant la guerre en Irak est devenue impopulaire et tant les attaques patronales et la crise immobilière pèsent sur la population laborieuse. D'ailleurs les candidats républicains eux-mêmes s'efforcent de prendre leurs distances par rapport au président, pour tenter de se faire entendre.

Mais le choix des électeurs est très limité, malgré le nombre de candidats qui se disputent à l'intérieur de chacun des deux partis, démocrate ou républicain. Car seuls ceux qui ont récolté assez de millions de dollars pour payer leur campagne, en particulier dans les médias, peuvent faire connaître leur candidature. Seuls les candidats qui sont ainsi financés par les riches donateurs peuvent se faire entendre. Et tous sont des politiciens ayant déjà des responsabilités dans les deux principaux partis.

Alors il reste aux électeurs la possibilité de changer la tête de leur président. Cela alimente en particulier le " suspense " quant aux chances de Hillary Clinton, une femme à la présidence, ou de Barack Obama, un Noir à la Maison-Blanche.

Mais quant au changement de politique que cela entraînerait, presque tous les candidats, même ceux du camp républicain, se présentent comme celui ou celle qui pourrait l'apporter. Mais aucun ne se risque à faire des promesses claires, que ce soit sur la guerre en Irak ou sur la situation économique des travailleurs.

Les polémiques entre les candidats à l'occasion des primaires sont d'ailleurs édifiantes. Même dans le camp des Démocrates, le changement promis est loin d'être évident. Hillary Clinton a voté en son temps pour la guerre en Irak, ce que Barack Obama ne se gêne pas de rappeler. Celui-ci s'est fait remarquer en s'opposant à la guerre en Irak avec cette formule : " Je ne suis pas contre toutes les guerres ; je suis seulement contre les guerres idiotes. " Mais il a voté ensuite tous les crédits demandés pour la guerre, ce qu'Hillary Clinton n'a pas manqué d'utiliser comme argument contre Obama, lançant même à propos de ses revirements : "<|>Il pourrait avoir un débat intéressant avec lui-même. "

En ce qui concerne leur programme économique, l'un comme l'autre prônent les aides aux entreprises, dans la droite ligne de ce que Bush et les gouvernements précédents, Républicains ou Démocrates, ont fait. Tout au plus Obama prétend-il " faire de la politique autrement ", ce qui n'engage pas à faire une autre politique !

Et comme les candidats Républicains, plus réactionnaires les uns que les autres, apparaissent encore plus difficilement comme des hommes neufs, on mesure le peu de choix qui est offert aux électeurs.

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