Chèques santé : Un coup de pub qui ne coûte rien09/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2058.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chèques santé : Un coup de pub qui ne coûte rien

Roselyne Bachelot a lancé jeudi 3 janvier à grand renfort de publicité dans les médias, les nouveaux " chèques santé " destinés à aider les personnes les plus pauvres à acquérir une complémentaire santé.

Les personnes qui ont un revenu inférieur au plafond de 606 euros par mois bénéficient d'une complémentaire santé gratuite, la CMU complémentaire. Mais celles qui perçoivent quelques euros de plus ne pouvaient y prétendre, comme, par exemple, les bénéficiaires du minimum vieillesse ou de l'allocation adulte handicapé (dont le montant dépasse le plafond de 22,10 euros). Le 1er janvier 2005, un dispositif appelé " aide à la complémentaire santé " (ACS) a été mis en place pour pallier quelque peu les inconvénients de cet effet de seuil. Il s'adresse aux personnes dont les revenus sont compris entre 606 et 727,25 euros par mois.

Les " chèques santé ", présentés comme une innovation par Roselyne Bachelot, s'adressent donc aux bénéficiaires de l'ACS. Ils recevront un chèque variant entre 100 à 400 euros, selon l'âge du bénéficiaire, destiné à diminuer la somme à payer aux organismes complémentaires... qui accepteront le dispositif, car il n'est pas question pour le gouvernement de le leur imposer.

Le " chèque santé " ne modifie donc rien : ni les conditions d'attribution, ni le montant de l'aide, alors que les mutuelles ont augmenté leurs tarifs. Seules changeront les démarches à effectuer pour y avoir droit, et il n'est pas dit qu'elles soient plus simples que les précédentes. Ce ne sont pas ces " chèques santé " qui vont permettre aux personnes aux revenus modestes de se payer une mutuelle.

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