Alfortville : Des arrêts maladie pénalisés09/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2058.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alfortville : Des arrêts maladie pénalisés

Un agent territorial employé par la mairie d'Alforville, dans la banlieue parisienne, subit depuis le début de l'année 2007 une baisse de son salaire net, pour avoir eu 52 jours d'arrêt maladie en 2006. Il s'agit d'un abattement sur son indemnité d'administration et de technicité de 8,62 euros par mois. Soit un montant de 103 euros pour l'année.

Cela lui a été signifié en mai dernier, après que le Conseil municipal a décidé d'un barème prévoyant une modulation de certains éléments du salaire en fonction de l'absentéisme pour maladie dite " ordinaire ". Ce barème introduit pendant un an une réduction de 10 à 80 % de diverses primes selon la durée de l'absence et l'appréciation de la hiérarchie, ce qui revient à pénaliser la maladie à partir de huit jours d'arrêt et ouvre de surcroît la porte à tous les arbitraires.

Plusieurs agents communaux sont sans doute dans ce cas, mais un seul a porté l'affaire devant le tribunal administratif, dénonçant cette mesure qui revient à établir une discrimination salariale envers les travailleurs dont l'état de santé est fragile.

Le député-maire socialiste de la ville justifie cette décision par la lutte contre l'absentéisme et affirme avoir fait preuve d'humanité, car ce salarié aurait pu avoir un abattement plus important encore.

Après avoir amputé le salaire d'un agent, le député-maire voudrait peut-être que celui-ci le remercie ? Un comble !

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