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- Lutte ouvrière n°2057
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Leur société
Les retraites, c'est comme l'horizon, plus on s'en approche, plus elles s'éloignent.
En guise de dernier cadeau de fin d'année, le gouvernement a transmis aux députés le 31 décembre un rapport sur les retraites, de quoi filer la gueule de bois à des millions de salariés. En effet, il annonce que les " dernières projections " du Comité d'orientation des retraites, comité mis sur pied pour faire à l'avance la promotion des attaques envisagées par le gouvernement contre le régime des retraites, aboutiraient à devoir prolonger à 41,5 ans les cotisations obligatoires pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein.
Depuis 1994, afin de pouvoir piller toujours plus les caisses de la Sécurité sociale, tout particulièrement en distribuant à gogo des allégements de cotisations et en " oubliant " de payer ce qu'il doit, l'État, sous les ordres des gouvernements, a réduit de façon catastrophique les droits et les pensions des futurs retraités. De 37,5 années de cotisations calculées (dans le privé) sur les dix meilleures années, on est passé à 40 ans de cotisations basées sur les 25 meilleures années, revalorisées, pour les années passées, non plus sur l'évolution des salaires mais sur celle de l'indice officiel de hausse des prix, nettement plus défavorable.
Résultat : les pensions de retraites des nouveaux arrivants n'ont cessé de baisser dans des proportions considérables.
Fin 2007, le gouvernement s'est attaqué " aux régimes spéciaux ", essentiellement SNCF et EDF-GDF, " au nom de l'équité ", avait-il martelé. En fait " d'équité ", il s'agissait, la signature sur le décret des régimes spéciaux a peine sèche, de présenter la nouvelle addition aux 25 millions d'autres salariés. De 40 ans de cotisations, on devrait ainsi passer à 41,5 ans, et bientôt sans doute 42, 43 ou 45 ans.
C'est dire à quel point, régime spéciaux ou pas, ce sont tous les salariés qui sont concernés par cette offensive générale contre les retraites.