Colère et grèves de la faim dans des centres de rétention : La civilisation ? Sarkozy, ne connaît pas !02/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2057.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Colère et grèves de la faim dans des centres de rétention : La civilisation ? Sarkozy, ne connaît pas !

Pour son discours du nouvel an, Sarkozy s'est gargarisé de quelques grands mots : " J'ai la conviction que dans l'époque où nous sommes, nous avons besoin de ce que j'appelle une politique de civilisation. "

Est-ce à dire que les étrangers en instance d'expulsion qui protestent dans divers centres de rétention contre les conditions matérielles et morales qu'ils subissent en attendant, pour la plupart, d'être reconduits manu militari dans leur pays, vont être entendus ? Non.

Sarkozy et son gouvernement n'ont pas l'intention de reconnaître que ces hommes et ces femmes qui sont parqués dans ces prisons qui ne disent pas leur nom, parce qu'on les appelle des " centres de rétention ", ne sont pas des délinquants. Ils n'ont pas - ou n'ont plus - de papiers (car parfois ils ont cessé d'être en situation régulière parce que les lois ont changé), mais ils vivent pour la plupart depuis des années en France. Ils y ont une famille, un travail, paient des impôts.

Pourtant Sarkozy n'a pas l'intention de faire le seul geste civilisé qu'ils méritent : la régularisation de leur situation. Son gouvernement ne s'engage même pas à faire cesser le scandale que sont les conditions de vie dans ces centres où ils séjournent. Enfermés dans des cellules sans hygiène, soumis aux rebuffades, aux insultes, aux menaces voire aux coups de leurs gardiens, la plupart savent qu'ils seront un jour ou l'autre expulsés, avec leur vie brisée.

Les organisations de solidarité comme la Cimade, le Gisti ou encore Réseaux éducation sans frontières ont depuis longtemps amplement dénoncé cette situation révoltante. Mais rien ne change. Et c'est pour cela que des mouvements de révolte, diverses grèves de la faim ont lieu.

En réalité Sarkozy, comme bien d'autres dirigeants politiques, pour attirer à lui puis garder un électorat réactionnaire, s'est engagé depuis des années sur une politique qui vise à faire des immigrés - et en premier lieu des immigrés en situation irrégulière - des boucs émissaires. Sarkozy a même fixé pour l'année 2007 un objectif chiffré : 150 000 arrestations, avec à la clef 25 000 expulsions. Eh bien c'est cette politique-là que Sarkozy et son exécutant Brice Hortefeux entendent continuer au nom de la... civilisation.

C'est à une fraction de la classe ouvrière qu'ils s'attaquent. Une fraction dont tous les travailleurs doivent être solidaires.

Partager