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- Lutte ouvrière n°2057
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Dans les entreprises
Bourgeois Découpage - Besançon : Le référendum sur les 35 heures était un vulgaire chantage.
Il y a un an, la direction de Bourgeois Découpage organisait dans l'entreprise un référendum sur la fin des 35 heures. Non seulement aucune compensation salariale n'était prévue, mais il était au contraire demandé aux salariés de renoncer à leur treizième mois. Les raisons invoquées étaient de prétendues difficultés financières et, comme toujours, la nécessité de faire face à la concurrence internationale. En cas de refus, la direction promettait une centaine de suppressions d'emplois.
À 61 % les travailleurs de chez Bourgeois avaient refusé le chantage à l'emploi et dit qu'ils ne voulaient pas travailler plus pour gagner moins. Les 35 heures ont donc été maintenues et la direction a supprimé 90 emplois, ce qui ramène l'effectif à 464 salariés.
Aujourd'hui, un an après, selon la presse économique, les résultats économiques de Bourgeois seraient brillants, comme quoi les difficultés invoquées pour liquider les 35 heures étaient totalement bidons. Mais, pas gêné, le patron prétend que le personnel a préféré " l'allégement des effectifs ". Cela a choqué d'autant plus les travailleurs dans l'entreprise que l'augmentation du temps de travail proposée l'an dernier par la direction se doublait également d'une cinquantaine de suppressions d'emplois.
Et, preuve que les difficultés invoquées par la direction étaient pures inventions, la quantité de métaux transformés dans l'usine avec 90 travailleurs de moins est identique au tonnage de l'année précédente. Supprimer des emplois et faire faire le même travail par moins de travailleurs, voilà bien une pratique de bourgeois !