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- Lutte ouvrière n°2056
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Dans les entreprises
Veolia Transports - Bordeaux : Grévistes contre pilleurs de fonds publics.
Après quatre jours de grève, du 13 au 16 décembre, une partie des employés de Veolia Transports qui assurent les transports en commun sur la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) se sont remis en grève le samedi 22 décembre.
Ils se battaient pour une revalorisation de leurs salaires et des embauches. Les propositions faites par la direction se sont d'abord chiffrées à 2,2 %, au lieu du 1,9 % initial. Mais après que 52 % des personnels ont rejeté les propositions de la direction et se sont prononcés pour la reprise de la grève lors d'un référendum organisé par les syndicats, les salariés ont finalement décidé d'accepter la proposition de 2,7 % d'augmentation.
Contre les grévistes, le patron de Veolia Transports a reçu le soutien de ses compères locaux. Tous ont déversé leur hargne contre ces travailleurs " preneurs d'otages ", ces " maîtres chanteurs " . Le président de la Chambre de commerce et d'industrie a même déclaré qu'il est " intolérable de négocier sous la pression ". Mais c'est quoi une négociation " tolérable " pour les patrons ? C'est quand les travailleurs se mettent à genoux et implorent des aumônes pendant qu'eux remplissent frénétiquement leur compte en banque ?
Veolia Transports bénéficie d'une " délégation de service public ", c'est-à-dire qu'elle gère les transports pour le compte des collectivités locales, en pillant allègrement les caisses. Un rapport des services de la CUB a récemment mis en évidence comment ces entreprises détournent l'argent, notamment au travers des frais dits " de siège ", 2,5 millions d'euros, que Veolia Transports Bordeaux verse annuellement à sa maison-mère sans aucun contrôle. Ce à quoi il faut rajouter entre un et deux millions de profits annuels.
Les grévistes ne se sont pas laissé impressionner par les manoeuvres et la propagande du patronat local et ont obtenu un recul de leur patron.