Le 21 décembre, des associations de bénévoles avec le soutien du maire PCF de Calais, Jacky Hénin, ont hébergé dans une salle réquisitionnée pour la nuit deux cents immigrés qui errent dans la ville en attendant de trouver une occasion de passer en Angleterre.

Le bâtiment, l'ancien bureau d'embauche des dockers situé sur le port, appartient à l'État et est géré par la région. Le maire a écrit au ministre pour l'alerter sur " les souffrances physiques et morales endurées par ces populations pauvres ", sans obtenir de réponse. Quant au préfet, il a regretté l'ouverture du local en prétextant que les migrants pouvaient contacter le 115 et bénéficier du plan grand froid. Or, d'après le Collectif de soutien d'urgence aux réfugiés, le 115 n'a pas suffisamment de places.

Les immigrés ont donc pu dormir dans une salle chauffée et pourvue de sanitaires. Le maire, qui ne veut pas recréer un centre permanent comme celui de Sangatte, a prévu de la rouvrir les nuits où les températures seront très basses, " pour éviter la perte de vies humaines ".

Une préoccupation que ne semblent pas avoir les autorités préfectorales ou ministérielles.