Ford - Blanquefort (Région bordelaise) : En lutte contre la fermeture de l'usine.27/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2056.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ford - Blanquefort (Région bordelaise) : En lutte contre la fermeture de l'usine.

Le mardi 11 décembre dernier, les salariés de Ford à Blanquefort ont à nouveau répondu présent lors d'une grève de 24 heures lancée par l'intersyndicale. Un millier d'entre eux ont défilé dans les rues de Bordeaux pour exprimer leur colère et leur ras-le-bol d'être baladés par leur direction qui prépare la fermeture de l'usine.

Car c'est bien là le sort que la direction promet aux 1 800 salariés, non seulement aucune production nouvelle n'est annoncée mais Ford a confirmé son désengagement pour la fin 2009. Situés sur le même site, les 900 salariés de l'usine GFT craignent aussi pour leur emploi dans les années qui viennent. Les syndicats estiment que plus de 10 000 emplois, liés indirectement à l'activité du site, seraient menacés.

Pourtant, Ford a largement bénéficié de l'argent public pendant des années. C'était manifestement pour remplir ses caisses. Car dans le même temps, plusieurs centaines d'emplois ont disparu par le biais des préretraites et des prétendus " plans de sauvegarde de l'emploi "... et les salaires sont restés gelés.

Ford n'est pourtant pas dans le besoin. Depuis des années, ses projets se portent très bien. Seulement, comme les actionnaires en veulent toujours plus, ils ont décidé d'augmenter encore leurs marges sur le dos des salariés, en prévoyant de fermer une quinzaine d'usines à travers le monde sans que la production soit pour autant restreinte.

Le lendemain de la manifestation du 11 décembre, une grève s'est déclenchée spontanément. Partie de la chaîne d'assemblage, elle s'est étendue aux autres secteurs et environ 400 salariés ont défilé dans les allées des deux usines. Le jeudi 13 décembre, cette fois à l'appel de l'intersyndicale, la moitié de l'effectif a débrayé une nouvelle fois et a défilé dans les deux usines.

À la veille des trois semaines de congés imposés, les travailleurs de Ford ont voulu avertir leur direction que, pour l'année 2008, elle devrait compter sur leur combativité et leur détermination à vouloir maintenir l'emploi.

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