Explosion due au gaz à Noisy-le-Sec (93) : Un carnage évité de justesse.27/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2056.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Explosion due au gaz à Noisy-le-Sec (93) : Un carnage évité de justesse.

Samedi 22 décembre, à quelques jours des fêtes de fin d'année, une série d'explosions a complètement anéanti un immeuble HLM d'une quarantaine d'appartements, ne causant par miracle que quelques blessés légers.

Il s'agit d'une cité ouvrière datant de la fin des années cinquante, haute de quatre à cinq étages, qui fut rénovée il y a quelques années.

Cependant, suite à des fissures, l'office départemental d'HLM de Seine-Saint-Denis, commanda des sondages préalables avant travaux. Lors des forages, une canalisation de gaz a été touchée.

Dans la nuit, un travailleur rentrant du travail donna l'alerte. À 7 heures du matin, tous les logements étaient évacués, des habitants se retrouvant dehors, dans le froid, en pyjama. Vers 9 heures il y eut une première explosion, puis un peu plus tard deux autres. L'immeuble s'effondra complètement.

Les seuls blessés légers furent des pompiers et des policiers qui sécurisaient la zone.

Ayant tout perdu, leur toit et leurs quelques biens, les locataires abasourdis n'ont pas compris la lenteur de l'intervention de Gaz de France arrivé sur place vers 9 heures, soit plus de deux heures après l'évacuation de l'immeuble. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'un tel accident se produit et beaucoup se souvenaient de la récente et tragique explosion survenue dans la ville voisine de Bondy, due également au gaz à la suite de travaux.

Bien des questions sont posées. L'entreprise qui effectuait les forages avait-elle les plans des canalisations de gaz ? Les a-t-elle seulement demandés ? Pourquoi, dans des cas comme celui-là, un agent de GDF n'est-il pas présent sur les lieux ?

Derrière ces drames il y a la certitude que, pour avoir voulu faire de petites économies sur le personnel et peut-être sur le matériel, une entreprise de travaux publics ainsi que Gaz de France sont responsables de ce que plusieurs centaines de personnes sont aujourd'hui à la rue en ayant tout perdu.

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