Carrefour - Vénissieux (Rhône) : Grève pour des augmentations de salaires.27/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2056.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour - Vénissieux (Rhône) : Grève pour des augmentations de salaires.

Samedi 22 décembre, 93 employés du magasin Carrefour de Vénissieux ont fait grève durant toute la matinée, à l'appel de la CGT, pour revendiquer des augmentations de salaires. Cette action s'inscrit dans un appel national. Des grèves étaient également prévues dans d'autres magasins entre le 21 et le 24 décembre, à l'appel de la CGT et de la CFDT.

La première revendication est salariale. Dans toute la branche, des travailleurs sont payés en dessous du smic. Face aux protestations des syndicats, les patrons de la grande distribution ont porté les salaires de base à la hauteur du smic, mais en contrepartie ils ont décidé de ramener le forfait pause de 5 à 2 %, reprenant ainsi d'une main ce qu'ils ont donné de l'autre.

À Carrefour-Vénissieux, il y a des salaires de 920 ou 950 euros pour 35 heures. Depuis le passage aux 35 heures en 1999, la prime d'ancienneté a été supprimée et les augmentations annuelles sont bien inférieures à l'augmentation des prix. Ces très bas salaires sont d'autant plus choquants que, en 2007, les dividendes versés aux actionnaires de Carrefour ont atteint plus de 700 millions d'euros. Quant au directeur général du groupe, son salaire a augmenté de 60 % entre 2005 et 2006. Il est actuellement de 2,4 millions d'euros par an.

En plus des augmentations de salaires, les employés de Carrefour revendiquent des emplois stables et à temps complet car le travail à temps partiel imposé est une cause supplémentaire de bas revenus. Enfin ils réclament aussi de meilleures conditions de travail : du chauffage dans le magasin et en réserve, ainsi que du meilleur matériel pour travailler, caisses et tire-palettes en état de marche, entre autres.

À Vénissieux, la grève était annoncée pour le 24, mais elle a été avancée au 22 pour prendre la direction par surprise. Ainsi ce jour-là, dès 4 heures du matin, un piquet de grève a été mis en place. Sur les 300 employés, environ, prévus pour travailler le matin, près du tiers a eu le courage de braver les pressions de l'encadrement. Pour remplacer les caissières en grève, la direction a supprimé les pauses de celles qui étaient au travail et fait travailler des cadres qui ont eu du mal à réapprovisionner les rayons.

À l'ouverture du magasin à 8 h 30, les premiers clients, déjà nombreux, ont eu la surprise de découvrir une manifestation dynamique à l'entrée, puis dans le magasin. La clientèle, très populaire, a bien accueilli les grévistes et a même applaudi le mot d'ordre " Augmentez les salaires ", ce qui a renforcé leur détermination. Ces grévistes sont heureux d'avoir exprimé leur mécontentement. Et comme les patrons n'ont encore rien cédé, d'autres mouvements sont en préparation, notamment pour les soldes de janvier.

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