Caisse d'allocations familiales - Lyon : Gros mécontentement sur les salaires.27/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2056.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caisse d'allocations familiales - Lyon : Gros mécontentement sur les salaires.

Depuis le 11 décembre, le personnel de la CAF de Lyon fait une heure de débrayage tous les jours pour demander une augmentation de 14 points de compétence et l'attribution d'une prime exceptionnelle à tout le personnel. Ces débrayages votés tous les jours en assemblée générale ont été reconduits pour le moment jusqu'au mercredi 26 décembre. Mais le personnel est bien décidé à continuer si la direction ne lâche rien.

Il faut dire qu'il y a un certain ras-le-bol, et sur les salaires et sur les conditions de travail. Des employés, comme ceux des plates-formes téléphoniques par exemple, ne touchent même pas le smic. Et pour ceux qui font des remplacements, leurs paies varient selon le travail réalisé dans tel ou tel service.

Les conditions de travail se dégradent : le retard s'accumule dans les dossiers, des heures supplémentaires ont dû être mises en place à l'automne.

Jusqu'à présent, les agents devaient se contenter de lettres périodiques de la direction... pour les remercier de leur effort supplémentaire. Dernièrement, quand même, une prime exceptionnelle de 276 euros net a été attribuée. Certes, elle n'est pas à négliger, mais elle n'est accordée qu'au personnel présent avant le premier janvier 2007. Décision qui a aussi fait réagir les grévistes : tout le monde a participé à l'effort de travail en cette fin d'année, tout le monde doit y avoir droit. Et comme le pouvoir d'achat baisse pour tout le monde, le personnel a réclamé dans un premier temps sept points pour tous. Devant le refus net de la direction, le personnel a alors demandé 14 points ! Le 17 décembre, le Comité d'entreprise a été envahi, puis ce fut le tour du Conseil d'administration. Mais la direction fait toujours la sourde oreille.

Pour le moment, le personnel est déterminé. Les débrayages touchent 250 à 300 personnes sur les 1 000 salariés de la CAF, ce qui ne s'était pas vu depuis les grèves pour les retraites de 1995. Il y a aussi des cadres qui ont suivi. Et même si les débrayages ne sont que d'une heure le matin ou l'après-midi, la direction bloque l'accueil par demi-journée.

Il a été décidé, entre autres, de contacter les autres CAF. Car Lyon n'est pas seul en grève. Des antennes de Rhône-Alpes sont touchées par le mouvement, ainsi que d'autres régions, et beaucoup sont conscients que les chances de gagner seront plus grandes si le mouvement s'étend.

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