Mardi 11 décembre, les salariés des sites Renault Trucks de Vénissieux et Saint-Priest étaient appelés à un débrayage de deux heures pour les salaires. Au mois de novembre, il y avait déjà eu plusieurs débrayages à la Pièce de rechange, un des secteurs de l'usine de Vénissieux.

À l'heure du débrayage, nous nous sommes retrouvés à plus de 160 et nous avons décidé d'aller en manifestation voir le PDG, présent à une réunion du CCE à un kilomètre de là. Mais ce dernier s'est éclipsé avant notre arrivée, ce qui a fortement déplu aux travailleurs présents, qui ont quand même pu exprimer leur mécontentement au DRH. Mais à part d'attendre les négociations de salaires du début d'année 2008, celui-ci n'avait d'autre annonce à faire que l'augmentation de la prime d'intéressement, ce qui est loin de la véritable augmentation du salaire de base demandée.

Pour les grévistes, Renault Trucks a les moyens de payer vu que ses dirigeants viennent d'annoncer des bénéfices multipliés par deux par rapport à ceux de l'an dernier. Et quand la direction prévoit des dividendes en augmentation de 75 % pour les actionnaires et qu'elle demande aux salariés d'attendre les prochaines négociations, cela ne passe pas.

Les grévistes partis, le PDG est très vite revenu à la réunion du CCE. Mais il n'a pas été tranquille pour autant puisque la section des retraités CGT s'est invitée à son tour pour demander à la direction de Renault Trucks le retour à un contrat de mutuelle plus solidaire. Il y a quelques années, la direction avait supprimé la part patronale pour les retraités.

La baisse du pouvoir d'achat est une réalité pour tous les travailleurs. Mais vu les profits que les grandes entreprises comme Renault Trucks engrangent, il y a de quoi augmenter les salaires et permettre aux retraités de mieux se soigner.