Gare Saint-Charles (Marseille) : Du bruit dans le champagne13/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2054.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gare Saint-Charles (Marseille) : Du bruit dans le champagne

Des cheminots se sont invités à l'inauguration de la grande halle vitrée de la gare Saint-Charles à Marseille à laquelle participait Anne-Marie Idrac.

À l'appel de SUD-Rail, ils sont venus à plusieurs dizaines, avec cornes de brume, tambours et fumigènes. Les invités officiels qui sablaient le champagne ont pu entendre le mécontentement des cheminots auxquels s'étaient joints des lycées et des étudiants en grève.

Les manifestants ne partagent pas du tout l'opinion de Anne-Marie Idrac qui déclarait dans une interview que " la grève est inutile ". Elle ajoutait qu'elle prépare un plan d'économies de 100 millions d'euros qui ne porterait que " sur le fonctionnement interne de l'entreprise et non sur les investissements, la qualité de service et la qualité de transport ", ce qui est pour le moins inquiétant quant aux conditions de travail.

Les cheminots marseillais sont indignés de la dénonciation par la direction d'accords locaux qui garantissaient quelque peu leurs conditions de travail déjà attaquées par les réductions d'effectifs. C'est ainsi qu'en quinze ans, le nombre des conducteurs est passé de 700 à un peu moins de 300, alors que le nombre de trains a augmenté. À l'équipement, les équipes de vingt cheminots travaillant en horaires 3x8, qui avaient 50 kilomètres de voies à inspecter, en inspectent maintenant de 150 à 200. La révision des machines, qui avait lieu tous les quinze jours, n'est plus faite que tous les mois.

Ils n'apprécient pas non plus la pratique des mises en congé ou en RTT d'office quand cela arrange le chef de service.

Il était vraiment justifié qu'ils fassent entendre leur désaccord.

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