Des policiers manifestent contre les heures sup'13/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2054.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Des policiers manifestent contre les heures sup'

Samedi 8 décembre, des milliers de policiers ont manifesté dans les rues de Paris, criant " officiers en colère " jusque sous les fenêtres du 36 quai des Orfèvres, le siège de la police judiciaire. Beaucoup avaient passé un gilet pare-balles où l'on pouvait lire " ne protège pas des mauvais coups venant (du ministère) de l'Intérieur ".

Ces policiers - trois à quatre mille selon le SNOP (syndicat national des officiers de police) sur un effectif total de 12 000 - protestent contre les conditions de leur passage au statut de cadre au 1er janvier 2008. De ce fait, ils ne pourront plus se faire payer leurs heures supplémentaires. Ils perdront aussi le jour de récupération accordé pour les week-ends travaillés. Il en sera de même pour leurs heures d'astreinte. Quant aux heures supplémentaires actuellement impayées - le ministère les chiffre à cinq millions et les syndicats à six ou sept millions - le problème n'est même pas posé et elles risquent de le rester encore longtemps.

En guise de compensation, le gouvernement ne propose aux policiers que des augmentations dérisoires de 17 à 20 euros par an suivant le grade. En gros Michèle Alliot-Marie, la première flic de France, leur demande de " travailler plus pour gagner pareil " comme l'expliquait un de ces policiers. Samedi dernier, les oreilles ont dû siffler aussi à l'ex-ministre de l'Intérieur, devenu président, qui veut nous faire croire que faire des heures supplémentaire ce serait gagner plus...

Pour les policiers que la droite courtise traditionnellement avec sa surenchère sécuritaire, Sarkozy n'est jamais avare de discours et de Légions d'Honneur à titre posthume qui ne lui coûtent rien. Pour le reste, il y a loin des promesses d'un Sarkozy à leur réalité.

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