Congrès des PME-PMI : C'est toujours Noël pour le patronat13/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2054.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Congrès des PME-PMI : C'est toujours Noël pour le patronat

Devant des patrons de PME, qui n'ont souvent de petites et de moyennes entreprises que le nom, Sarkozy a joué les Père Noël en leur offrant plusieurs cadeaux de valeur.

L' " imposition forfaitaire annuelle ", un impôt calculé sur la base du chiffre d'affaires des entreprises assujetties à l'impôt sur les sociétés, va disparaître. Conséquences de l'opération, un manque à gagner de 1,6 milliard d'euros pour l'État.

Les " effets de seuil " qui entraînent une augmentation du montant des " prélèvements sociaux " lorsque les effectifs de l'entreprise viennent à dépasser les seuils de dix ou vingt salariés seront gommés. Autant de moins pour la Sécurité sociale.

Sarkozy a également promis une nouvelle baisse de la taxe professionnelle, cet impôt payé par les entreprises dont la recette va aux collectivités locales, régions, départements et surtout aux communes, dans lesquelles elles ont leurs activités.

Moins de rentrées pour l'État, pour la Sécurité sociale et pour les collectivités territoriales, ce sera encore moins pour les services publics. En revanche, ce sera plus d'argent dans les poches du patronat. On comprend alors que les patrons auxquels s'adressait Sarkozy lui aient fait une ovation.

Jouant les historiens, Sarkozy a évoqué l'Ancien Régime. " Je ne veux pas que les entreprises soient à la République ce que le tiers-état était à l'Ancien Régime, qui n'avait le droit que de payer les impôts et de ne rien dire ". Où notre historien de pacotille a-t-il vu que le patronat serait le tiers-état d'aujourd'hui ? D'où tient-il que les patrons seraient les derniers des derniers dans l'État ? Alors que tout le monde sait, Sarkozy le premier, que l'État est avant tout à leur service.

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