Bassin creillois (Oise) : Tribunal, poste, hôpitaux... les services publics mis à mal13/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2054.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bassin creillois (Oise) : Tribunal, poste, hôpitaux... les services publics mis à mal

Le bassin creillois, avec Creil, Nogent, Montataire, Villers-Saint-Paul et toutes les communes environnantes, est la première agglomération du département avec plus de 120 000 habitants. C'est aussi la plus populaire. C'est sans doute ce qui explique que les pouvoirs publics n'ont aucun scrupule à y mettre en pièce les services publics vitaux pour la population.

Le dernier exemple a été l'annonce de la fermeture du tribunal d'instance de Creil pour le regrouper avec celui de Senlis. Mais pourquoi ce déplacement à Senlis, petite bourgade très bourgeoise d'un peu plus de 10 000 habitants, distante de 15 à 20 kilomètres selon les communes ?

La présidente du tribunal de Senlis, interviewée sur cette fermeture, a eu ce mot définitif : " Eh bien Senlis n'est pas si loin. " Elle devrait pourtant savoir que Senlis, dépourvu de liaisons régulières de transports collectifs, est inaccessible à beaucoup.

Le même mépris envers les populations des milieux modestes s'affiche dans les autres domaines. Les bureaux de poste ont vu leurs horaires d'ouverture successivement réduits de plusieurs heures par jour. Ainsi, des bureaux de quartiers populaires où habitent des milliers de personnes ferment maintenant avant 18 heures, rendant leur accès impossible à beaucoup.

Quant à l'hôpital de Creil, dont les urgences voient en permanence des dizaines de personnes obligées de patienter des heures avant d'être prises en charge, il est aujourd'hui officiellement en déficit, du fait des nouveaux modes de tarification. Il sera peut-être obligé de subir une cure d'austérité, alors qu'il aurait besoin tout de suite de moyens matériels et humains supplémentaires.

Ce qui est plus révoltant, c'est que cette mise à mal de la vie quotidienne de toute une partie de la population n'est programmée que pour redistribuer l'argent public et celui des assurés sociaux aux patrons et aux classes riches.

Partager