Au Centre des Chèques postaux de La Source, la totalité des 40 employés du service de la brigade de réserve étaient en grève mercredi 28 novembre, soutenus par les organisations syndicales CGT, SUD, FO et CFDT.

De 5 h 30 à 9 heures, une trentaine d'entre nous distribuaient un tract pour s'adresser au personnel de l'ensemble des services où nous travaillons. L'accueil était très chaleureux.

En effet, tous les matins, nous apprenons notre affectation pour aller faire un remplacement sur un poste, ou bien on nous dirige vers ce que la direction appelle " un chantier ", service où s'entassent des milliers de courriers en souffrance.

Alors que, début 2007, on nous tenait des propos rassurants sur l'avenir de notre service, on a récemment découvert, dans un rapport " top secret " transmis par un cadre, que la direction avait programmé sa disparition prochaine. En fait, le calcul du directeur était de nous muter les uns après les autres, en douce, pour éviter que nous réclamions des garanties en matière d'horaires, de congés, de départ en préretraite, de primes, toutes choses prévues en cas de suppression d'un service.

Il y a trois semaines, c'était les cent employés des plates-formes téléphoniques qui étaient en grève. Un autre service, dont on vient juste d'apprendre la disparition, menace de faire la même chose.

Ces petits mouvements prouvent que tout le monde en a plus qu'assez des suppressions et des réorganisations de service qui se font sur notre dos, en détériorant nos conditions de travail, et sur le dos des usagers qui attendent bien souvent pendant des semaines une réponse à leur courrier.