Lutte Ouvrière et les Municipales à venir22/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2051.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lutte Ouvrière et les Municipales à venir

Une fois de plus, on a pu vérifier à ce propos les capacités d'affabulation d'une partie de la presse, du Figaro à Libération en passant par le Parisien et France Inter.

Il a suffi d'une lettre envoyée par un de nos camarades de Saint-Brieuc à la socialiste qui dirigera la liste de gauche aux Municipales de cette ville, pour que la presse se laisse aller. Il a suffi ensuite qu'un journaliste du Parisien transforme ce fait mineur et titre : " LO : Arlette offre ses services... au PS " pour que, deux jours après, un autre journaliste, de Libération cette fois, affirme que c'est Arlette Laguiller qui a écrit à la tête de liste socialiste de Saint-Brieuc. Ce journaliste n'avait sans doute lu que le titre de son confrère du Parisien.

Or la réalité est plus que différente. Rappelons qu'aux élections municipales précédentes, nous nous sommes présentés dans 123 villes, ce qui représentait 5 000 candidats. Étant donné que ces élections, comme toutes les autres, ne sont pas très démocratiques, nous n'avons eu que 33 élus et nous n'avons pas eu d'élus dans des endroits où nous faisions des scores bien meilleurs que là où nous en avons eu. Il faut dire que c'est une élection à deux tours, si aucune liste n'a la majorité absolue au premier tour. Là où il y a deux tours, il faut avoir obtenu 10 % des voix au premier pour pouvoir se présenter au deuxième.

Ce qui fait que la plupart de nos élus l'ont été dans des communes où une liste avait atteint la majorité absolue dès le premier tour, une partie des sièges étant alors répartie à la proportionnelle.

Pour 2008, nous préparons à nouveau des listes Lutte Ouvrière qui seront au moins aussi nombreuses qu'en 2001. Le problème est que nous ne voulons pas que, dans la situation politique actuelle, nos listes puissent nuire aux listes de gauche.

C'est pourquoi nous avons engagé des discussions avec les listes de gauche qui nous sollicitaient et, dans d'autres cas, nous avons pris l'initiative en nous adressant aux candidats du PCF.

Nous ne faisons pas cela pour avoir des élus car, des élus, nous pouvons en avoir en nous présentant indépendamment comme en 2001.

La palme de l'ignorance journalistique revient à Hélène Jouan, de France Inter, qui veut nous donner une leçon de pureté révolutionnaire. Selon elle, il y aurait une incohérence idéologique à accepter de faire alliance avec la gauche aux Municipales et de refuser l'offre de la LCR pour construire en commun un parti anticapitaliste. Disons-lui que figurer sur une même liste à des élections municipales ne signifie pas construire un parti en commun. Personne dans les colistiers que nous contactons actuellement ne nous demande de nous dissoudre pour rejoindre leur parti, ce que fait, en substance, la LCR.

Ces journalistes rappellent qu'Arlette Laguiller a pourtant déclaré cet été " regarder avec sympathie " la tentative de la LCR, mais regarder avec sympathie et participer, c'est différent. Quand Georges Brassens trouvait sympathiques les amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics, il n'allait pas s'asseoir entre eux pour se mêler de leurs affaires de coeur !

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