Le climat à la veille de la journée du 14 novembre était un peu le même qu'avant la journée du 18 octobre. Les mêmes grévistes, en gros, se préparaient à faire grève à nouveau. Beaucoup soulignant que, dans le cas particulier d'EDF et GDF, le régime spécial de retraite des gaziers et électriciens ne coûtait pas un sou à la collectivité, puisqu'il est financé, entre autres, par une taxe spécifique sur le transport d'électricité, payée par les entreprises. La fin éventuelle du régime spécial pourrait se traduire alors par un gain pour les entreprises en question et une perte uniquement pour les retraités.

Dans plusieurs assemblées générales qui ont eu lieu avant le 14, la question a évidemment été posée de la suite à donner au mouvement. Suite qui dépend bien entendu de ce que vont faire les cheminots. Dans de nombreux cas, en région parisienne tout au moins, de nouvelles assemblées générales ont été prévues le lendemain de la première journée de grève, c'est-à-dire le jeudi 15, dans la matinée. À ce moment-là, les grévistes verraient la suite à donner au mouvement, en fonction de la situation.

Il est à noter qu'en province, des baisses de production sont prévues dans certaines centrales nucléaires, comme cela s'était déjà produit le 18 octobre.