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- Lutte ouvrière n°2048
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Dans les entreprises
Renault - Flins (78) : Nos congés nous appartiennent.
Mardi 23 octobre, dans le secteur des Presses de l'usine Renault de Flins, les travailleurs ont débrayé plus d'une heure pour garder leur cinquième semaine de congés payés.
À l'usine de Flins, la cinquième semaine a une histoire un peu particulière : au début seuls les travailleurs immigrés pouvaient accoler cette semaine aux quatre autres. Tous les autres pouvaient la prendre quand ils le souhaitaient le reste de l'année. Cela suite à une lutte animée surtout par les travailleurs immigrés, qui tenaient à des congés longs pour aller au pays. Et finalement tous les travailleurs en bénéficiaient.
Depuis, la direction a tenté à plusieurs reprises de reprendre cette liberté, se heurtant à des résistances, notamment à une grève de l'ensemble de l'usine en 1996. Depuis la loi dite des " trente-cinq heures ", la direction a amplifié son offensive. Elle veut fonctionner avec le minimum d'effectifs, donc pouvoir fixer nos congés en fonction des aléas de la production.
Il y a quelques années, la direction a utilisé la cinquième semaine pour faire chômer les travailleurs de la chaîne Twingo, qui vivait au ralenti ses derniers jours. Il n'y avait pas eu de réaction en raison de l'importante proportion d'intérimaires sur cette chaîne.
Début 2007, il a été annoncé que les cinq semaines seraient imposées pour l'ensemble de l'usine : quatre en été et la cinquième entre Noël et le jour de l'an. En octobre la direction a rappelé au comité d'entreprise ces nouvelles dispositions.
Aux Presses, cela a déclenché le mécontentement, d'autant que les compteurs de " capital temps collectif ", c'est-à-dire les jours de congé qui sont de toute façon soumis à la seule décision de la direction, sont pleins. Elle n'a qu'à prendre sur ces compteurs-là pour la fermeture de fin d'année. Nos jours de vacances, nous y tenons !