Les travailleurs ont montré leur force, il faut maintenant s'en servir !25/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2047.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les travailleurs ont montré leur force, il faut maintenant s'en servir !

La grève massive du 18 octobre a montré que les travailleurs répondaient présent et étaient prêts à engager la lutte. Il était évident pour tous qu'une seule journée ne pouvait suffire à faire reculer le gouvernement. Fortes de ce succès, dans de nombreux secteurs, tant à la SNCF qu'à la RATP, des assemblées qui se sont tenues le 19 ont décidé de continuer la grève. Si la fédération CGT n'appelait pas à cette continuation, bien des militants CGT, eux, ont tenu à être aux côtés de ceux qui restaient en grève.

Ceux qui continuaient ainsi la grève ont voulu montrer leur détermination non seulement au gouvernement mais aussi, et à juste titre, aux organisations syndicales. Et même dans les secteurs qui n'ont pas choisi de reconduire la grève, beaucoup attendaient une suite et se disaient prêts pour les prochaines étapes, espérant que de la réunion des fédérations de cheminots prévue pour le 22 octobre allait sortir un appel ferme à la poursuite de l'action.

Mais, prétextant une nouvelle semaine de discussions avec le ministre, la réunion prévue pour le 22 octobre n'a débouché que sur un appel... à une nouvelle réunion le 31 octobre. Aucune date, aucun calendrier, aucun plan de mobilisation n'ont été fixés, seule une action vers la mi-novembre a été évoquée.

Plutôt que d'annoncer d'ores et déjà la prochaine étape de la mobilisation, les directions syndicales s'en vont donc discuter avec le gouvernement, sans le mettre sous la pression d'un mouvement déjà décidé et enclenché. Dans ces conditions le gouvernement ne cédera rien, si ce n'est les quelques broutilles qu'il a déjà prévu d'accorder.

Mais si les dirigeants syndicaux semblent se satisfaire du rôle d'interlocuteurs du gouvernement et de négociateurs attitrés, ils n'en va pas de même pour les travailleurs. Les travailleurs, eux, jouent aujourd'hui l'avenir de leur retraite. C'est un sujet trop grave pour qu'ils ne s'en mêlent pas.

L'élan du 18 octobre n'est pas retombé et il ne doit pas le faire.

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