Grenelle de l'environnement : Quand Sarkozy et Borloo lavent plus blanc.25/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2047.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grenelle de l'environnement : Quand Sarkozy et Borloo lavent plus blanc.

Jeudi 25 octobre Sarkozy présentera les conclusions du " Grenelle de l'environnement ", le feuilleton écologique lancé juste après son élection. Des commissions, mises en place il y a six mois, avaient présenté leurs travaux le 27 septembre. Leurs propositions avaient été soumises au public, appelé à se prononcer dans des réunions régionales et sur Internet.

À la veille de l'ouverture du sommet, 70 organisations écologiques regroupées dans l'Alliance pour la Planète, dont Greenpeace ou WWF-France, demandaient aux usagers de couper le courant pendant cinq minutes pour " montrer la conviction écologique des Français ". Le 1er février 2007, en pleine campagne présidentielle, elles avaient déjà lancé une opération du même type sous le nom de " cinq minutes pour la planète ". Trois millions d'usagers, en éteignant leurs lumières, auraient fait baisser la consommation d'électricité de 1 %, l'équivalent de la consommation d'une ville comme Lyon.

Mais, au-delà de cette opération symbolique et un peu dérisoire pour faire pression sur les participants du " Grenelle ", on se demande ce qu'on peut attendre de cette grand-messe aux accents sarko-écologistes. Yannick Jadot, de Greenpeace France, craint que Grenelle ne reste " comme un long catalogue de déclarations d'intentions, que la lessiveuse administrative et législative délavera ". Nicolas Hulot, lui, a annoncé la mise en place d'un " comité de suivi du Grenelle de l'environnement pour vérifier l'application des mesures annoncées ". Il a aussi maintenu sa demande de donner " un prix au carbone ", ce qui signifie en clair la création d'une nouvelle taxe sur les carburants. Sur ce point Sarkozy lui donnera peut-être satisfaction puisque, de toute façon, ce seront les usagers qui paieront. Il lui accordera aussi peut-être la création d'une écotaxe pour les véhicules polluants, une des propositions présentées le 27 septembre. Restent d'autres sujets, comme la pollution industrielle, celle des transports routiers, les pesticides ou les OGM. Et là ce sont les intérêts des industriels de l'agro-alimentaire, de la chimie, qui sont en jeu. Nul doute que ce ne sont pas Sarkozy et Borloo qui s'y attaqueront. Leur conception de la " défense de la planète " ne va pas jusqu'à s'en prendre aux intérêts des grands groupes capitalistes, les premiers responsables de la pollution.

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