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- Lutte ouvrière n°2047
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Leur société
Caisse noire paronale : Les ripoux de l'UIMM.
Le feuilleton de la caisse noire de l'UIMM (l'Union [patronale] des industries et des métiers de la métallurgie) s'enrichit chaque semaine d'un nouvel épisode.
Il y a deux semaines étaient révélés les retraits des caisses de l'UIMM de 17 à 20 millions d'euros en liquide par son président, Gautier-Sauvagnac, numéro deux du Medef. Pour arroser qui ? Des journaux se sont empressés de désigner des syndicalistes, voire des syndicats... Lesquels ? Mystère.
Mais depuis, il s'avérerait que ces retraits, effectués depuis 2000, étaient plus fréquents avant chaque élection et que les partis politiques feraient donc certainement partie des bénéficiaires.
Enfin, épisode suivant de ce feuilleton, il semblerait que la caisse noire était destinée à voler au secours des patrons confrontés à des grèves prolongées. Les pauvres avaient besoin de secours ! Cette caisse était alimentée, depuis Mai 68, par des cotisations patronales. Elle aurait reçu 290 millions d'euros de cotisations secrètes et aurait versé 170 millions de prestations. Mais les enquêteurs de la Brigade financière estiment que le magot s'est fortifié et qu'il s'élèverait aujourd'hui à 600 millions !
Les dernières révélations, suite aux perquisitions des enquêteurs, portent sur le versement, de la main à la main, d'une multitude de primes en liquide destinées à des responsables de l'UIMM : " prime de cabinet ", " frais de présentation ", " complément de retraite ", " complément de rémunération "...
Des patrons qui s'enrichissent sur le dos des salariés, on connaît ! C'est même la règle. Mais les patrons qui siègent à la tête de l'UIMM font plus fort : ils s'approprient, semble-t-il, l'argent des autres patrons qui cotisent à leur caisse. Il est vrai que c'est encore de l'argent des salariés.