Alstom et Veolia-Connex participent à l'occupation israélienne.25/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2047.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Alstom et Veolia-Connex participent à l'occupation israélienne.

L'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) s'est associée à la plainte déposée devant le tribunal de grande instance de Nanterre par l'Association France-Palestine Solidarité (AFPS) contre les entreprises Alstom et Veolia-Connex.

Les deux entreprises françaises, qui ont constitué le consortium City Pass, avaient été retenues pour la construction et l'exploitation pendant trente ans du tramway de Jérusalem. Or, son tracé est conçu de telle manière qu'il serpente en Cisjordanie pour relier entre elles différentes colonies israéliennes qui y sont implantées, au mépris des Palestiniens. L'AFPS s'appuie sur la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies qui, même si elle n'a jamais été appliquée, considère que Jérusalem-Est est un territoire palestinien et condamne l'occupation faite par Israël depuis 1967 de cette partie de la ville. La construction du tramway, qui partage le territoire palestinien, divise les communautés et s'est accompagnée de l'expulsions de Palestiniens et de la destruction de nombre de leurs habitations, renforce encore la mainmise d'Israël sur ce territoire.

Pour leur défense, les sociétés françaises font valoir qu'elles ne se considèrent pas en situation illégale et prétendent que la construction du tramway serait un moyen de développement de la zone qui profiterait aux deux communautés. Comme s'il n'était pas évident que l'objectif des autorités israéliennes est exactement le contraire !

Quant au gouvernement français, il déplore parfois sur la scène internationale la poursuite de l'occupation des territoires palestiniens par Israël. Mais concernant cette affaire impliquant deux entreprises françaises, il se retranche derrière le fait que Veolia-Connex et Alstom sont des entreprises privées. Pourtant, en mars 2005, c'est bien le chef du gouvernement français, à l'époque Jean-Pierre Raffarin, qui s'était félicité de l'accord conclu, et le contrat avait été signé quelques mois plus tard dans les bureaux du Premier ministre israélien d'alors, Ariel Sharon, en présence de l'ambassadeur de France...

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