À la CAF du Val-de-Marne, le ton monte19/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2046.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À la CAF du Val-de-Marne, le ton monte

La Caisse d'Allocations familiales du Val-de-Marne connaît un retard conséquent dans le traitement du courrier des allocataires. À l'heure actuelle, ce retard tourne toujours autour de deux mois.

La direction, pour essayer de faire face, a mis en place, depuis le début de l'été un plan de résorption. Outre des heures supplémentaires, au volontariat, certains samedis, le maximum d'employés disponibles est mobilisé sur la « production ». C'est ainsi que certains sites d'accueil du public ferment deux jours par semaine et que d'une manière générale cet accueil est tenu par des personnels dont c'est loin d'être la spécialité et qui n'ont pas l'intégralité de la formation requise pour cela. Par exemple, des assistantes sociales doivent faire de l'accueil d'allocataires, alors qu'elles ne connaissent pas le détail de toutes les prestations. Et bien sûr, pendant ce temps-là, les tâches ordinaires de ces collègues restent en souffrance.

En plus du manque d'effectifs relevé depuis des années, ces derniers temps, les départs en retraite se sont accélérés. Tous les postes ne sont évidemment pas remplacés, ce qui provoque des redistributions de travail à droite et à gauche. Comme si cela n'était pas suffisant, dans les services de traitement du courrier, certaines pressions sont exercées sur les collègues : messages des cadres via la messagerie interne, interdiction de parler, contrôles tatillons sur le travail... Bref, c'est la pagaille quasi générale !

La direction refusant de revenir sur l'organisation (ou plutôt la désorganisation) actuelle, les syndicats FO, CGT et CFDT ont appelé le personnel à 55 minutes de débrayage le 11 octobre et à tenir des assemblées générales sur les sites de Créteil et Champigny à cette occasion.

Près de 200 collègues, soit plus de 30 % de l'effectif présent, ce qui ne s'était pas vu depuis longtemps, ont fait grève et près de 160 ont participé aux assemblées générales au cours desquelles beaucoup se sont exprimés, que ce soit sur les pressions à la « production « , la mauvaise organisation dans les services, le manque de moyens, les ordres suivis de contre-ordres.

Suite à ces assemblées générales il a été décidé de demander une rencontre entre syndicats, représentants d'employés et direction. Les revendications principales sont : arrêt des pressions, abandon du rendement, réintégration de chaque collègue sur son poste de travail, embauche en CDI des effectifs nécessaires et remplacement de tous les départs...

Il a également été décidé que si localement nous restions sur une fin de non-recevoir, nous pourrions nous adresser directement à la Caisse nationale des allocations familiales, au cours d'un mouvement plus fort. Cela devrait se faire en y associant au moins les Caf de la région parisienne, car, pour la plupart, la situation est pratiquement équivalente. Quoi qu'il en soit, beaucoup ne veulent plus avoir à subir la situation actuelle.

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