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Italie : Walter Veltroni à la tête du Parti Démocrate
Dimanche 14 octobre, au cours de « primaires » organisées dans toute l'Italie, c'est le maire de Rome Walter Veltroni qui a été désigné comme secrétaire du nouveau Parti Démocrate qui voudrait se placer à la tête de la gauche italienne.
Veltroni était un dirigeant du Parti Communiste Italien avant que celui-ci se transforme, devenant en 1990 le Parti Démocratique de la Gauche (PDS) puis simplement les Démocrates de Gauche (DS). Ce changement de nom a accompagné la transformation définitive de l'ancien PC en un parti de gouvernement. Le PDS, puis les DS ont été le principal soutien des gouvernements de centre gauche, apportant leur caution à tous les reculs que ceux-ci ont imposé aux travailleurs italiens.
En même temps, pour apporter à l'Italie la stabilité gouvernementale souhaitée par tous les possédants, ce parti s'est prêté à toutes les réformes nécessaires pour mettre en place un système majoritaire basé sur l'alternance entre une coalition de gauche et une coalition de droite. Veltroni s'est distingué dans cette évolution, cet ancien « communiste » déclarant que son modèle n'était autre que le Parti Démocrate américain.
Tout cela ne s'est pas passé sans érosion électorale pour les DS, d'où le projet de Parti Démocrate. Celui-ci regroupe désormais les DS avec une série de partis du centre, ex-démocrates-chrétiens ou ex-socialistes, qui étaient déjà regroupés dans une coalition dite la Margherita (la Marguerite). L'union des DS et de la Margherita, espèrent ses fondateurs, donnera au nouveau parti un poids électoral suffisant pour s'imposer comme l'élément majoritaire d'une coalition parlementaire de gauche. Une réforme du système électoral, dans un sens plus majoritaire encore que le système actuel, viendrait compléter l'opération.
Le « démocrate » Veltroni, qui a ainsi réalisé son rêve, se présente donc déjà en éventuel successeur de l'actuel leader du centre gauche et Premier ministre, Romano Prodi, lorsque celui-ci sera vraiment usé. Reste à savoir si ce ne sera pas toute la coalition de centre gauche qui se sera usée avec lui, à force de servir tous les désirs du grand patronat.