Marché national de Rungis (Val-de-Marne) : Privatisation et bonne affaires.10/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2045.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Marché national de Rungis (Val-de-Marne) : Privatisation et bonne affaires.

Le Marché d'intérêt national de Rungis (le MIN), par lequel transite une grande partie des produits frais consommés chaque jour en France et qui, vu son importance, influence fortement les prix à la consommation, va être privatisé.

Jusqu'à présent le MIN était géré par une société à capitaux publics, la Semmaris. Pour 40 millions d'euros, l'État vend un peu plus de la moitié du capital de Semmaris à la société Altaréa, un promoteur spécialisé dans l'immobilier de commerce. Cette société possède déjà Bercy-Village à Paris et vient de lancer Thiais-Village dans le Val-de-Marne. Elle a acquis il y a quelques mois la Cogedim, une société de l'immobilier haut de gamme.

À l'issue de cette opération, l'État ne possèdera plus que 33 % du MIN de Rungis, la Ville de Paris 12,8 %, le Val-de-Marne 5,4 %, la Caisse des dépôts et consignations 4,5 %, et les grossistes 10,8 %.

Les 7,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel de Rungis, dont le marché touche 18 millions d'Européens, donnent de l'appétit aux affairistes. Les grossistes de Rungis, dont certains sont proches de tous ces grenouilleurs dont la seule fonction est de flairer la bonne affaire, sont paraît-il inquiets des objectifs de la société Altaréa. Ils ont certainement raison d'appréhender l'avenir. Mais alors, que devraient dire les consommateurs !

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