Jusqu'à présent EDF (il s'agissait en fait d'EDF-GDF) était censée respecter un ensemble d'engagements appelés " garantie des services ". En principe (même si ce n'était pas toujours respecté) un particulier pouvait obtenir un rendez-vous dans les 48 heures, pour une ouverture d'abonnement (rétablissement du gaz et de l'électricité). Depuis le 1er juillet 2007, cette " garantie " est supprimée et le délai officiel a été porté à cinq jours ouvrés... mais, dans la réalité, bien souvent davantage. Pour les clients " professionnels ", il existe maintenant des " rendez-vous express " plus rapides, mais payants !

D'autre part, un grand nombre de clients viennent se casser le nez devant ce qui était, il n'y a pas si longtemps, des agences d'accueil clientèle EDF-GDF. Un grand nombre ont été supprimées, et d'autres sont devenues des agences uniquement EDF.

Un technicien d'EDF qui se déplace chez un client pour une intervention technique n'est plus censé appartenir à EDF, libre concurrence oblige. Et si le client lui pose des questions concernant les abonnements, les tarifs, les fournisseurs, etc., les seules réponses autorisées sont : " Voyez cela avec votre fournisseur d'énergie " ou " À vous de contacter un fournisseur d'énergie ; pour en connaître la liste, vous pouvez consulter internet. " Un technicien qui ne respecterait pas cette règle est passible de 15 000 euros d'amende (assortie de prison !) pour " entrave à la libre concurrence ".

Avant, un duplicata de facture était fourni gratuitement. Aujourd'hui il en coûte plus de 12 euros.

Avant, les " frais d'accès à l'énergie " lors de la souscription d'un nouveau contrat étaient de 14,02 euros. Ils sont passé à 23,92 euros.

Avant, un réglage de disjoncteur, un changement de puissance étaient gratuits (on estimait que cela faisait partie du contrat). Aujourd'hui c'est devenu payant, même s'il s'agit simplement de changer une vis de place...

Avant, des agents d'EDF-GDF venaient gratuitement faire des estimations de travaux et donnaient des conseils, pour l'aménagement d'un pavillon ou d'un logement par exemple.

Aujour¬d'hui il en coûte 290 euros ( !), l'agent doit rester une heure sur place, pas davantage, ce qui est souvent insuffisant pour donner un conseil valable.

Et il y aurait bien d'autres exemples de dysfonctionnements et d'arnaques.