Centres de rétention : Industrialisation des rétentions et des expulsions.10/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2045.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Centres de rétention : Industrialisation des rétentions et des expulsions.

La Cimade est la seule association non gouvernementale autorisée à entrer dans les centres de rétention administrative pour y apporter son aide aux étrangers en procédure d'expulsion.

Comme tous les ans, elle publie pour l'année 2006 un rapport sur ses constats, dans lequel elle dénonce : " L'industrialisation des rétentions et des expulsions. La rétention a glissé peu à peu vers une logique d'internement, transformant progressivement ces lieux en camps. "

Vingt-cinq centres de rétention, et plus de cent locaux de rétention ont détenu 31 200 personnes en 2006 pour des durées pouvant aller jusqu'à 32 jours avant l'expulsion ou la remise en liberté. Le gouvernement a même engagé un effort pour ouvrir des centres de rétention pouvant accueillir des familles avec petits enfants, de quatre centres en 2005, il y en a neuf aujourd'hui ! Car pour remplir les quotas, expulser des familles est plus rentable que des célibataires !

Pour atteindre les chiffres de 125 000 arrestations et 25 000 expulsions, par an, exigées par le gouvernement Sarkozy, les arrestations et emprisonnements de personnes vulnérables se sont développés : mineurs, malades, femmes enceintes, personnes âgées, familles avec enfants, demandeurs d'asile. Les actes de violence et de désespoir se multiplient dans ces centres, le rapport de la Cimade cite de nombreux drames.

Le seul crime de ces prisonniers : vouloir survivre en fuyant la misère de leur pays, misère dont l'impérialisme français fait partie des responsables. Réclamons la fermeture de tous les centres de rétention.

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