L'amputation programmée des pensions03/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2044.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

L'amputation programmée des pensions

L'harmonisation du régime retraite des cheminots avec celui de la fonction publique signifierait une baisse considérable du montant de leurs pensions.

Pour un cheminot de 55 ans gagnant 1 500 euros en fin de carrière, primes comprises, son salaire " liquidable ", qui sert de base pour le calcul de la retraite, est en moyenne de 88 % du salaire et donc de 1 320 euros.

Si ce cheminot avait cotisé 37,5 ans, il partirait actuellement avec une pension de 75 % de son salaire liquidable, soit 990 euros.

Mais la plupart des cheminots partent en retraite en ayant cotisé en moyenne 33 ans. Ainsi un cheminot entré à la SNCF à 22 ans n'aura cotisé que 33 ans à l'âge de 55 ans. Il ne touche alors que 871 euros.

Mais si l'allongement de la durée de référence cotisations est portée à 40 ans et toujours s'il part à 55 ans, il ne touchera plus que 816 euros. Une baisse directe de 7,5 % de son pouvoir d'achat.

De plus, l'instauration progressive des décotes dans la fonction publique depuis 2006, et qui atteindront leur maximum en 2020, inquiète grandement les cheminots, surtout les jeunes.

Le principe des décotes est d'amputer la pension de 1,25 % par trimestre manquant, soit 5 % par an, dans la limite de cinq ans.

Avec ce système, le cheminot à qui il manquera sept ans subira sur sa retraite la décote maximale de 25 %, et ne touchera plus alors que 612 euros, sur un salaire de fin de carrière de 1 500 euros.

Ainsi, l'allongement de la durée de cotisation s'ajoutant aux décotes, un cheminot qui partirait comme aujourd'hui à 55 ans perdrait au total 260 euros, soit près du tiers de la retraite à laquelle il a droit actuellement. Pour conserver le même niveau de pension il faudrait travailler sept ans de plus qu'aujourd'hui, jusqu'à 62 ans !

Comment laisser faire ce hold-up ?

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