SNCF, RATP, EDF, GDF et d'autres secteurs encore... Préparer les luttes dès aujourd'hui26/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2043.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF, RATP, EDF, GDF et d'autres secteurs encore... Préparer les luttes dès aujourd'hui

Bien des travailleurs seront en grève le 18 octobre prochain... et peut-être les jours suivants. Parmi eux, il y aura bien sûr les cheminots qui refusent la remise en cause de leur régime de retraite, tout comme ils l'avaient fait en 1995, lors d'une grève qui avait obligé le gouvernement à reculer.

Mais Sarkozy ne s'en prend pas seulement aux cheminots, aux agents de la RATP ou à ceux de l'EDF-GDF. Il a annoncé clairement qu'une fois le " problème " des régimes spéciaux réglé, tous les travailleurs vont devoir travailler quelques années supplémentaires pour percevoir une retraite complète. C'est ce que demande le patronat, et Sarkozy s'exécute.

Attaques contre les régimes de retraite, contre le droit du travail, remise en cause des 35 heures, instauration de franchises médicales, suppression massive d'emplois dans les services publics, voilà ce qui attend le monde du travail. Par contre, quand il s'agit des plus riches, de ceux qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, Sarkozy et les siens ne parlent que de baisses d'impôts et d'exonérations de cotisations sociales. Après cela, les mêmes osent s'en prendre aux avantages des cheminots ou des agents de la RATP ou de l'EDF-GDF, " privilèges " qui seraient " exorbitants " et auxquels il faudrait mettre un terme.

À la SNCF, des discussions vont s'ouvrir entre direction et syndicats. Mais Sarkozy l'a clairement dit, il est décidé à mettre fin aux régimes spéciaux de retraite ; la discussion ne portera donc que sur des points de détail.

Les travailleurs n'ont aucune raison de lâcher quoi que ce soit. Si la justice sociale et l'équité existaient, c'est à ceux qui ont le plus de moyens qu'il serait demandé de mettre la main à la poche. Le gouvernement fait tout l'inverse.

La SNCF a annoncé un bénéfice net de 595 millions d'euros pour le premier semestre 2007, contre 101 pour la même période en 2006, et on ose nous dire qu'il n'y a pas d'argent pour assurer les retraites ! Plus la SNCF fait de bénéfices, plus elle réduit les protections sociales. C'est en fait sur le dos des cheminots, en n'embauchant pas et en supprimant de nombreux emplois, en ne remplaçant pas les départs à la retraite, en se débarrassant du fret, en réduisant toujours plus les protections sociales, qu'elle réalise ses profits. Mais cet argent est celui des travailleurs, il doit leur être destiné !

Mettre un coup d'arrêt à cette politique, refuser les alignements vers le bas, c'est possible. Et cela sera grandement facilité si d'autres travailleurs, tournant le dos aux mensonges quotidiennement distillés sur les " privilèges ", comprennent eux aussi que c'est le moment de donner un coup d'arrêt à l'offensive gouvernementale contre tous les salariés.

Les cheminots et bien d'autres ont quelques semaines pour se préparer à la riposte, pour se renforcer, pour se convaincre les uns et les autres de la nécessité de se battre... et pour gagner.

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