À Limoges, de plus en plus de cheminots sont décidés à faire grève le 18 octobre.

Il y a quelques semaines, beaucoup doutaient de la possibilité de faire reculer Sarkozy comme nous avions fait reculer Juppé en 1995. Mais trop, c'est trop !

Il y a trop de mensonges révoltants, trop de mépris déversé par les ministres, les journalistes et les prétendus spécialistes des questions économiques et démographiques. La plupart des cheminots ne touchent pas les retraites de plusieurs milliers d'euros citées par la presse. La moitié des retraités touchent moins de 1293 euros net par mois, 14 % touchent 985 euros. Et on ose les traiter de privilégiés ?

Comme disait un cheminot : " C'est Nicolas lui-même qui m'appelle à la grève. "

Et puis, il y a tout le reste : des milliers de suppressions d'emplois, la multiplication des réorganisations dans tous les chantiers, toujours avec des suppressions de postes à la clé, comme à l'accueil en gare où quatre emplois seraient supprimés et où il n'y aurait plus personne la nuit pour renseigner les voyageurs.

Il y a bien sûr le nouveau plan Fret qui, pour la région de Limoges, est catastrophique : 32 gares seraient fermées au trafic Fret, une soixantaine d'emplois supprimés. Des entreprises comme International Paper, Allia, les confitures Andros, utilisent le wagon isolé. Avec la réforme du Fret, il leur faudra utiliser la route, augmentant encore les défilés ininterrompus de camions qui rendent la vie impossible aux habitants des villes traversées.

La direction craint la grève et tente de calmer le jeu. Au lendemain du discours de Sarkozy, elle est venue dans l'atelier pour dire : " Ne vous en faites pas trop, on vous tiendra au courant. "

Un discours qui n'a rassuré personne !