Acceuil à distance dans les administrations : Allo, la pompe à sous ?26/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2043.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Acceuil à distance dans les administrations : Allo, la pompe à sous ?

Pour joindre au téléphone les Assedic, une caisse d'allocations familiales, d'assurance-maladie ou vieillesse, il faut en passer par un numéro commençant par 08 dont le coût à la minute est nettement plus cher que celui d'une simple communication locale.

La surtaxe est partagée entre l'opérateur téléphonique et l'organisme appelé par les usagers. Un rapport sur " l'accueil à distance dans les administrations ", publié en août, reconnaît que " les contrats procurent une marge bénéficiaire très importante aux opérateurs ". Une communication qui revient à 0,02 ou 0,03 euro la minute pour l'opérateur peut être facturée entre 0,12 et 1,20 euro la minute !

Le ministre du budget, Woerth, commanditaire du rapport, parle de baisser les tarifs, mais exclut d'appliquer la gratuité pour tout appel téléphonique aux services sociaux, sous prétexte que " la gratuité totale est susceptible de générer en nombre des appels non pertinents, des appels inutilement réitérés ou abusivement prolongés ". À écouter les gens qui nous gouvernent, les usagers seraient donc des gaspilleurs impénitents. Comme si c'était par plaisir que l'on téléphonait aux organismes sociaux, alors que de tels coups de fil se font souvent dans l'angoisse de boucler son budget !

Cet été, un site internet a fourni, pour quelque 5 000 numéros surtaxés, leurs équivalents non officiels, mais au tarif local. Il a été fermé. Une pétition demandant une réforme des numéros surtaxés a alors recueilli près de 70 000 signatures. Les étudiants de la région parisienne ont obtenu que le Crous, l'organisme qui gère les services sociaux des étudiants, fasse machine arrière. Ils peuvent à nouveau obtenir des renseignements sur leur demande de bourse ou de logement, par un numéro facturé au tarif local. Une première brèche, on l'espère !

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