Hamza, un jeune lycéen marocain de 19 ans, a été arrêté mercredi 12 septembre. À Nevers depuis quatre ans, il est entré légalement en France et a été confié à une de ses tantes qui a la double nationalité. Celle-ci a obtenu de la justice marocaine l'autorité parentale, mais elle n'a pas pu faire valider cette adoption par la justice française car Hamza a eu 18 ans et c'était trop tard.

Mercredi 12 septembre, convoqué au commissariat pour étudier sa situation il a été retenu puis transféré vers le centre de rétention de Strasbourg. Il a été vu par le juge des libertés et de la détention, qui a décidé son maintien en rétention pour une durée de quinze jours, le temps d'obtenir un visa en vue d'un retour au Maroc.

Dès l'arrestation d'Hamza le 12 septembre, la mobilisation s'est mise en place et depuis, chaque jour, un rassemblement a lieu devant la préfecture à l'initiative du Collectif contre les expulsions. Ses camarades de lycée se sont aussi mobilisés : ils ont fait signer une pétition et ont organisé une petite manifestation dans un lycée. Mercredi 19 septembre, une nouvelle manifestation était prévue.

L'interpellation d'Hamza a eu lieu le jour où le ministre Hortefeux recevait des préfets pour leur demander d'accélérer les expulsions. Le préfet de la Nièvre a dû vouloir " redoubler d'efforts " pour " augmenter de façon significative le nombre d'interpellations d'étrangers en situation irrégulière ". Les participants à la mobilisation sont bien décidés à s'opposer à cette politique et à faire en sorte qu'Hamza reste à Nevers.