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Leur société
Jospin mauvais perdant
Après Claude Allègre et Marie-Noëlle Lienemann, c'est au tour de Lionel Jospin de sortir un livre au vitriol sur Ségolène Royal. Elle était la candidate " la moins capable de gagner " ou encore " une figure seconde de la vie politique... pas taillée pour le rôle ". Jospin, qui en avait fait une de ses ministres avait pu se faire " une idée assez exacte de ses qualités, notoires, et de ses insuffisances réelles ".
Mais le pire en vérité, selon Jospin, c'est que Ségolène Royal n'a pas voulu s'appuyer sur le bilan de celui-ci, Premier ministre entre 1997 et 2002. Elle aurait dû vanter les résultats de cette période et prendre ce bilan " comme un socle pour aller plus loin " déclare tout bonnement Jospin.
Le " socle " dont il s'agit est pourtant celui duquel Jospin, en 2002, espérait s'envoler vers l'Élysée et d'où il est finalement redescendu piteusement, éliminé au premier tour de l'élection présidentielle de cette année-là, tant la politique qu'il avait menée avait déçu l'électorat populaire. Et après sa tentative avortée pour être le candidat du PS en 2007, Jospin semble bien amer. Mais voilà, c'est qu'il n'est pas le seul, parmi les dirigeants socialistes, à vouloir se " dévouer " pour gérer les affaires de la bourgeoisie.