Le 6 septembre, pour protester contre les circonstances d'un accident où une infirmière avait été sérieusement blessée juste avant les congés, plusieurs dizaines de salariés de l'hôpital psychiatrique de Clermont se sont rassemblés à l'appel de la CGT. Une forte proportion du personnel du service concerné était présente. C'est en se retrouvant seule face à un malade, pourtant signalé comme particulièrement agité, que l'infirmière avait été agressée.

La colère du personnel vient de ce qu'à tous les étages de direction on ferme les yeux pour faire supporter aux ASH, aides-soignantes et infirmières les conséquences des sous-effectifs permanents. Ceux-ci se retrouvent seuls face à des malades lourdement atteints qui demanderaient un encadrement plus nombreux. Or il arrive à certains moments qu'au lieu de quatre ou cinq, les effectifs présents dans des services se réduisent à deux personnes en tout et pour tout.

Cette situation de sous-effectif est préjudiciable à tous les niveaux, les malades ne sont pas pris en charge comme ils le devraient pour les soins, leur toilette, leur repas et leur accompagnement.

De plus, la situation n'est pas près de s'améliorer, avec la décision des autorités de confier au seul hôpital psychiatrique de l'Oise, sans aucun moyen supplémentaire, la mission de recevoir en son sein les malades de la prison de Liancourt.

L'hôpital de Clermont-Fitz-James, comme tous les établissements psychiatriques, qui sont les parents pauvres des hôpitaux, déjà tous mis à la diète, voit ses budgets régulièrement rognés. Ce que demande le personnel, ce sont les moyens et les effectifs nécessaires pour assurer les soins à tous dans des conditions normales.