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Dans le monde
Grèce : Une situation de plus en plus difficile pour les travailleurs
Depuis 2004, la politique de Caramanlis est allée au-devant des désirs du patronat : baisse du taux d'imposition des bénéfices des sociétés, qui doit passer de 35 % en 2004 à 25 % en 2008, privatisation des services publics, attaques contre le système d'éducation qui doit devenir " rentable ". Il envisage encore de supprimer les droits de succession pour les remplacer par une taxe forfaitaire de 1 %, et de " traiter " la question de la Sécurité sociale et des retraites, en particulier les " privilèges spéciaux pour certaines catégories de travailleurs ".
Les travailleurs, eux, font les frais de cette politique : officiellement, il y a moins de 10 % de chômeurs, mais plus de 20 % chez les jeunes de moins de 25 ans ; près de 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et beaucoup de travailleurs n'arrivent à boucler leur budget qu'en ayant deux emplois, déclarés ou non ; quant à la précarité de l'emploi, c'est la seule chose permanente, comme le disent les Grecs eux-mêmes.
La Grèce est un des pays pauvres de l'Union européenne, avec des salaires " grecs " (un smic à moins de 700 euros) et des prix " européens " (au mieux inférieurs de 15 % à la moyenne européenne), une inflation presque toujours le double de la moyenne européenne et un taux de croissance de 4 %, qui ne crée pas d'emplois mais reflète l'enrichissement des affairistes en tout genre.