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Leur société
Assouplissement de la carte scolaire : C'est la pagaille !
Le ministère de l'Éducation nationale affirme n'avoir procédé qu'à un léger assouplissement de la carte scolaire. Mais quelles sont les conséquences de ce " léger assouplissement " pour le collège Robert Doisneau, un établissement de la ZEP-Zone sensible du 20e arrondissement de Paris ?
Chaque année, les classes sont organisées fin juin-début juillet, avant le départ en vacances, un travail important et délicat. Il faut que toutes les classes soient équilibrées pour qu'elles fonctionnent au mieux. Il faut donc répartir les élèves qui risquent de poser des problèmes, répartir aussi les élèves les plus dynamiques. Mais cette année les enseignants, qui ont voulu préparer les classes de 6e sur la base des dossiers et des indications fournis par les instituteurs des écoles primaires du secteur, ont dû y renoncer car beaucoup de ces dossiers manquaient.
Apprenant que les demandes de dérogations pour entrer dans un autre collège seraient étudiées au rectorat jusqu'au 20 juillet, il a été décidé de reporter la constitution des classes de 6e à la pré-rentrée de septembre. Mais là les effectifs étaient encore flous.
À la rentrée, certaines classes de 6e comportaient vingt-deux élèves, d'autres quinze voire moins, parce que les élèves prévus ne se sont pas présentés. Ont-ils trouvé une place ailleurs ou arriveront-ils plus tard ? Certains ont fait leur rentrée à Robert Doisneau mais disent attendre encore une réponse d'un établissement considéré comme meilleur. Il faut donc revoir les classes, répartir les élèves, en ignorant la situation à venir. Cela signifie que certains vont devoir, à terme, changer de classe, d'emploi du temps, de professeurs... ce qui va aggraver les difficultés liées à l'entrée en 6e.
Cet assouplissement de la carte scolaire désorganise donc l'établissement et complique l'accueil. Et il n'est même pas possible de se réjouir de la diminution des effectifs qui devrait améliorer les conditions de travail des enseignants et des élèves, car il est à craindre que des élèves exclus en cours d'année d'autres établissements parisiens ne se retrouvent au collège Doisneau.
Ce " léger assouplissement " de la carte scolaire se traduit donc par une désorganisation notable qui n'a rien de bénéfique.