Après la libération en Libye, le 24 juillet dernier, des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien accusés d'avoir inoculé le virus du sida à 400 enfants, on avait appris la signature entre la France et la Libye de contrats de ventes d'armes et de centrales nucléaires.

Cécilia Sarkozy est revenue dans une interview à L'Est Républicain, le 4 septembre, sur son rôle dans cette affaire, affirmant " qu'à son niveau il ne s'est agi que de contreparties médicales " et " qu'elle est arrivée en tant que mère... avec la ferme intention de sauver des vies ", ajoutant : " J'ai offert à l'hôpital de Benghazi des médecins chargés de former leurs homologues libyens, des équipements, des traitements contre le sida et des visas rapides pour que des cas urgents puissent venir se faire soigner en France. "

En effet il y a urgence pour ces enfants contaminés depuis neuf ans, dont 55 sont déjà morts faute d'avoir été pris en charge à temps et dans les meilleures conditions. Parmi ceux encore en vie, la moitié seulement reçoivent les traitements modernes, comme les médicaments antirétroviraux. Mais les visas rapides promis par Cécilia Sarkozy se font attendre. L'ambassade de France en Libye prétend ne pas avoir reçu la liste des enfants malades, que les médecins disent avoir envoyée début août une première fois, puis début septembre par e-mail.

Restent les promesses pour le futur hôpital de 1 200 lits de Benghazi. Selon un journaliste du Parisien qui enquête sur place, " les bâtiments sont sortis de terre mais ils restent vides et la mission française chargée d'étudier les besoins, attendue fin août, vient d'être reportée ".

Les promesses humanitaires semblent donc s'être envolées bien vite. Pour les promesses de ventes d'armes et de centrales nucléaires, personne ne parle de report ou de difficultés de courrier...