Conte de rentrée, mécomptes dans l'Éducation nationale06/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2040.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Conte de rentrée, mécomptes dans l'Éducation nationale

Pour 500 000 euros de coût d'impression et d'envoi, Sarkozy vient d'écrire à 850 000 enseignants qui recevront, en ces jours de rentrée placée sous l'auspice des réductions de postes et de fermetures de classes, une lettre signée - sinon écrite - de sa propre main.

Entre envolées lyriques et déclarations creuses, l'Humanisme, la Renaissance et leurs majuscules sont convoqués aux côtés de la " culture générale " - qui doit être une préoccupation constante - pour lancer un appel vibrant à la " Renaissance intellectuelle, morale et artistique ".

À part ce bavardage, les trente-deux pages présidentielles mentionnent tout de même qu' " il ne s'agit pas [...] d'alourdir encore les horaires d'enseignement [...], d'ajouter encore des enseignements nouveaux à une liste déjà trop longue,[...] au contraire, de redonner à nos enfants le temps de vivre, de respirer ". Il s'agit donc bien de réduire les matières, les options, les heures de cours. Au menu également figure la remise en cause du collège et de la carte scolaire.

Et Sarkozy de parler de " l'école que j'appelle de mes voeux, où la priorité sera accordée à la qualité sur la quantité, où il y aura moins d'heures de cours ", dans laquelle " les enseignants, les professeurs seront moins nombreux ". En fait de " Refondation de l'école ", c'est bien toujours le plan d'économies sur les services publics et, pour commencer, les 11 000 suppressions de postes décidées dans l'éducation que l'on trouve derrière la prose ronflante de Sarkozy.

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